
Les différents régimes alimentaires : faut-il les suivre ?
Les chiffres sur l’obésité sont plus ou moins stables depuis 5 ans maintenant, et ce n’est pas rassurant, car l’obésité est un facteur de risque important, pour des maladies telles que le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires et le cancer.
L’obésité est due à de nombreux facteurs, pour lesquels on se demande encore si elle doit être considérée comme une maladie ou non. Les effets négatifs, à excès de poids égal, sont très différents d’une personne à une autre. Toutefois, en général, un régime pour la perte de poids, c’est-à-dire un régime amaigrissant, doit être envisagé. Cependant, la première raison de se lancer dans un tel régime, dans la plupart des cas, n’est pas liée à la santé, mais à l’esthétique. En effet, la plupart des personnes suivant un régime minceur n’auraient pas besoin de perdre du poids !
Des régimes souvent strictes
D’autre part, ceux qui ont besoin de perdre du poids sont confrontés à une ligne de conduite très complexe : les régimes amaigrissants proposent des régimes très stricts, difficiles à suivre, en raison entre autre de l’impact sur la vie sociale. De nombreuses études montrent d’ailleurs, qu’il est difficile de maintenir les résultats obtenus dans le temps et ceci est particulièrement vrai, lorsque le régime suivi est particulièrement restrictif.
Les premiers résultats positifs ont un effet exaltant, mais souvent, pendant la phase de stabilisation, le poids est repris. On dit d’ailleurs que « la meilleure façon de prendre du poids est de commencer un régime« . Cela est dû en partie au fait que les régimes trop restrictifs ne peuvent pas (et ne doivent pas) être assimilés à un changement durable du mode alimentaire. Du fait des carences énergétiques, notre corps active des mécanismes biochimiques qui permettent d’économiser de l’énergie et de réduire le métabolisme de base. Le résultat est qu’une fois le régime interrompu, il est beaucoup plus facile de prendre du poids. Nous tombons alors dans le « syndrome yoyo« , dans lequel les périodes de réduction et de prise de poids alternent, ce qui est à la fois physiquement et psychologiquement néfaste pour la santé.
En général donc, il est important de le souligner, pour réduire la propagation de l’obésité et augmenter l’espérance de vie, il est beaucoup plus efficace de prévenir, plutôt que de recourir à des traitements amaigrissants comme les régimes.
Les différents régimes
Tout régime minceur prévoit un apport énergétique réduit par rapport aux besoins réels de la personne. En effet, si vous introduisez moins d’énergie que nécessaire dans votre alimentation, il est clair que vitre corps va devoir brûler les stocks, qui sont principalement sous forme de graisse, pour avoir l’énergie dont il a besoin. Ce qui différencie un régime d’un autre, c’est le choix des catégories d’aliments et de nutriments à réduire : ce qu’il faut éliminer, ce qu’il faut manger et en quelles quantités.
Les régimes à faible teneur en glucides
Les régimes qui sont actuellement les plus populaires, avec des déclinaisons différentes depuis plusieurs décennies, sont ceux à faible teneur en glucides, c’est-à-dire avec un apport réduit en glucides (sucres). Selon les connaissances scientifiques à ce sujet, sur lesquelles sont basées les directives internationales, les glucides devraient fournir 45 à 60% de l’énergie quotidienne de chacun. Les régimes à faible teneur en glucides sont définis comme tous les régimes qui offrent un apport inférieur à 40%, dans certains cas réduit jusqu’à 5%. En réduisant les glucides, l’alimentation peut être basée principalement sur les protéines (on parle alors de régimes riches en protéines), comme le régime Dukan ou le Tisanoreica. Cela peut être aussi sur les lipides, comme les régimes cétogènes. Dans ces cas, le manque de glucides modifie le métabolisme et pousse l’organisme à brûler les dépôts de graisse en corps cétoniques, d’où le nom.
Régime cétogène
Le régime cétogène a été conçu comme une thérapie pour certaines formes d’épilepsie résistantes aux médicaments. Puis, comme il a permis une réduction de poids drastique chez certains patients, il a été utilisé comme régime en cas d’obésité sévère. Il est également pratiqué par des personnes qui ne sont pas dans ces conditions, pour perdre du poids. Dans ces cas, la perte de poids est d’abord rapide et est due en grande partie au fait que les modifications du métabolisme induites par ce régime entraînent une perte d’eau. Les régimes cétogènes sont également appréciés, car les aliments riches en matières grasses donnent un effet rassasiant. Cependant, avec le temps, il est très difficile de maintenir le poids atteint.
Les risques
À long terme, un tel régime peut être nocif pour les reins et le système circulatoire. Lorsque les produits laitiers sont exclus des recettes et repas, le risque de maladies du système squelettique augmente, et la prévalence des aliments d’origine animale est découragée par toutes les recommandations officielles. Effectivement, ceux-ci sont associés à diverses maladies. Sans oublier l’impact environnemental de ces aliments, récemment mis en évidence par de nombreuses études.
Il n’est pas logique que ce type de régime soit pratiqué, parce que les effets à long terme sur la santé ne sont pas connus. Les régimes pauvres en glucides entraînent une réduction drastique des fruits et légumes, ce qui signifie une diminution de l’apport en vitamines, minéraux et fibres. Cela implique un impact négatif sur le risque cardiovasculaire. D’un point de vue psychologique, il est facile d’entrer dans un cercle vicieux, de sorte que les périodes de réduction drastique des glucides sont alternées avec des phases où cela est psychologiquement inabordable. Ils en viennent à considérer les glucides comme de la « mauvaise nourriture » et il est très difficile de sortir de cette perspective.